* Les champs suivis d’un astérisque sont obligatoires. Le formulaire est destiné à des professionnels.
Recevoir les informations et actualités de Tessi par e-mail
Les finalités des traitements que Tessi effectue sont les suivantes : envoi d’informations commerciales et/ou de notifications et/ou de documents demandés, gestion des relations avec nos prospects et/ou nos clients et/ou nos partenaires. En savoir plus
Erreur : Formulaire de contact non trouvé !
L’Observatoire Tessi de la fraude documentaire publie aujourd’hui son premier rapport national. Cette étude inédite met en lumière l’ampleur alarmante d’un phénomène qui affecte l’ensemble de notre économie. Les pertes financières liées à la fraude documentaire dépassent désormais 65 milliards d’euros par an, soit 2,5% du PIB national, touchant aussi bien le secteur bancaire (1 milliard €[6]), l’assurance (2,5 milliards €[7]), la santé (2,7 milliards €[8]) que l’immobilier (1 milliard €[9]) et la fiscalité (60 milliards €[10]).
« La fraude documentaire est devenue une menace systémique pour notre économie. Plus qu’un enjeu de sécurité, c’est un défi sociétal qui exige une mobilisation sans précédent », Emmanuelle Ertel, Directrice générale de la digital factory de Tessi. « Notre étude révèle que nous sommes face à un phénomène qui transcende les frontières sectorielles et qui s’industrialise à grande vitesse. »
La fraude documentaire se normalise au sein de la population, passant d’un phénomène marginal à une pratique de plus en plus courante. D’après l’étude, 10,8% des Français admettent avoir déjà utilisé un faux document, avec un taux de réussite inquiétant de 73%. Les jeunes générations sont particulièrement concernées : plus de 20%[11] des moins de 35 ans reconnaissent avoir falsifié des documents pour des démarches bancaires.
Les motivations révèlent une dynamique sociale complexe où s’entremêlent facteurs économiques et ressentis personnels. Parmi les principales motivations, 38%[12] des fraudeurs citent la précarité économique, 33% le sentiment d’impunité et 25% un sentiment d’injustice sociale. Cette diversité des motifs souligne le caractère multifactoriel du phénomène, loin de l’image traditionnelle d’une fraude uniquement opportuniste.
L’IA générative révolutionne les techniques de falsification. Entre 2023 et 2024, la falsification de documents numériques a connu une hausse vertigineuse de 244%, démontrant l’industrialisation rapide de ces pratiques frauduleuses. Dans le secteur bancaire, l’impact est particulièrement visible avec 42,5% des fraudes désormais générées par l’IA, atteignant un taux de réussite préoccupant de 29%. L’accessibilité des outils numériques facilite cette tendance : parmi les personnes ayant déjà falsifié des documents, 34%[13] ont utilisé un logiciel de retouche d’image, 32% ont eu recours à une solution d’IA générative et 30% ont utilisé un site internet spécialisé. Cette démocratisation des techniques avancées constitue un changement de paradigme qui exige une réponse coordonnée.
Face à cette menace protéiforme, l’approche traditionnelle des contrôles documentaires s’avère insuffisante. L’Observatoire Tessi identifie plusieurs axes stratégiques complémentaires pour renforcer la sécurité des échanges numériques.
Les technologies avancées jouent un rôle central avec l’authentification biométrique multifactorielle, l’analyse documentaire par IA et computer vision, et la vérification à la source via l’Open Banking. À l’échelle européenne, le futur portefeuille d’identité numérique (EUDI Wallet) représente également une avancée prometteuse, dont le déploiement est prévu pour 2026.
« Notre conviction, en tant qu’expert des processus métiers, est qu’une approche uniquement technologique ne suffira pas. La lutte contre la fraude documentaire nécessite également des mécanismes de collaboration intersectorielle et une sensibilisation accrue de l’ensemble des acteurs économiques », ajoute Emmanuelle Ertel.
L’Observatoire Tessi s’engage à poursuivre ses travaux d’analyse et à publier régulièrement des études sectorielles pour accompagner les organisations dans cette lutte essentielle pour l’intégrité de notre économie numérique.
Ce rapport s’appuie sur une méthodologie rigoureuse combinant l’analyse quantitative et qualitative. L’Observatoire Tessi a procédé à une synthèse exhaustive des données provenant d’une trentaine de rapports sectoriels (ACPR, Banque de France, Assurance Maladie, FFA, etc.), complétée par des études propriétaires telles que « Les Français et leur banque en 2024 » (Tessi/Capgemini Invent) et « Innovation Assurance » (Next Content/Tessi/Vector8).
Ces analyses ont été enrichies par des entretiens approfondis avec des experts issus des secteurs bancaire, assurantiel, immobilier et de la santé, ainsi qu’avec des spécialistes de la cybersécurité et de la lutte anti-fraude.
Le meilleur de Tessi dans votre boite mail !
Votre adresse de messagerie est utilisée pour vous envoyer des informations concernant le Groupe Tessi, ses activités et ses produits. Vous pouvez à tout moment utiliser le lien de désabonnement intégré dans la newsletter.
Recevez les actualités de Tessi par email
Vos informations :