7E42CFC0-58CA-4426-BC01-B88A817CAA43 Created with sketchtool. Inscrivez-vous [Tribune] Femmes et digital : allons plus loin que l’éthique ou les quotas

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    Des grandes entreprises françaises de l’économie digitale ont récemment manifesté leur engagement en faveur de la parité hommes/femmes. Outre ces nécessaires prises de position, il importe de souligner la réelle contribution des femmes au secteur numérique, afin que leur inclusion ne soit plus perçue comme une contrainte mais comme un vecteur d’innovation et de croissance.

    Par-delà l’éthique et les quotas

    La 8e édition de la journée de la femme digitale souligne le manque de diversité criant qui caractérise le secteur numérique d’aujourd’hui : seuls 30% des salariés du secteur sont des femmes. Les grandes entreprises partenaires de l’événement ont saisi l’occasion pour présenter leurs objectifs en termes de parité. Bien qu’éloignés d’une parité parfaite, ces nouveaux objectifs sont ambitieux, et il convient de saluer ces différentes initiatives.

    La bonne volonté et une réelle prise de conscience des entreprises ne sont pas les uniques facteurs de ce désir de féminisation : la réglementation y joue également un grand rôle. La loi Copé-Zimmerman, en vigueur depuis le 2011, dispose ainsi que la part des femmes siégeant dans les conseils d’administration soit supérieure ou égale à 40%.

    Dans un contexte marqué par l’accroissement des pressions éthique et réglementaire autour de la responsabilité des entreprises, on pourrait lire les engagements pris par les organisations comme une réponse opportuniste, propre à apaiser le législateur et à séduire consommateurs et investisseurs. Mais ce ne serait pas rendre justice à un apport des « femmes du digital » de plus en plus incontournable pour répondre aux enjeux d’avenir d’une économie plus durable, socialement et environnementalement plus responsable. Afin de dépasser les effets d’annonce et d’amorcer une réelle féminisation du secteur, ne devrait-on pas mettre en avant les initiatives et réussites attestant du rôle que la femme joue déjà dans l’économie digitale ?

    Promouvoir les réussites féminines

    Dans un monde digital très masculin, il peut être difficile de prendre la mesure des possibles, faute d’avoir sous les yeux des exemples de réussites. Pourtant, les champions du numérique sont aussi des championnes ! Cinq entreprises du top 100 français du digital – seulement cinq, mais déjà cinq – sont aujourd’hui dirigées par des femmes, parmi lesquelles quelques figures de proue ouvrent la voie à la féminisation du secteur. Véronique Morali, Présidente de Webedia, se trouve à la tête d’une des plus grandes entreprises de médias en ligne. Maud Bailly insuffle la stratégie digitale de la chaîne d’hôtels Accor. Marie Ekeland, à la tête du fonds d’investissement Daphni, a récemment permis l’entrée en bourse de la licorne française Criteo.

    Il est alors important de valoriser ces parcours exemplaires pour permettre aux femmes de prendre confiance, de dépasser les blocages inconscients, et en un mot d’oser. Les aspirantes entrepreneuses de la French Tech peuvent en cela s’inspirer de leurs homologues… chinoises ! Une étude de McKinsey révèle qu’en Chine, 55% des nouvelles entreprises de la tech fondées en 2018 l’ont été par des femmes, alors que le pays compte 114 des 147 femmes milliardaires dans le monde[1].

    Parler des réussites et des projets féminins est aussi un moyen d’inciter les entreprises du numérique à offrir un meilleur accès aux femmes, constatant la valeur ajoutée qu’elles représenteraient pour leur organisation. D’après cette même étude de McKinsey, un équilibrage paritaire de l’économie pourrait susciter jusqu’à 12 milliards de revenus supplémentaires à l’économie mondiale d’ici 2025. Invoquée comme moteur de cette croissance, la différenciation des styles de leadership et de management qu’implique la féminisation stimule la performance des organisations. Les entreprises les plus innovantes au monde font toutes de l’inclusion des femmes une de leurs top priorités. Sheryl Sandberg, numéro 2 emblématique de Facebook, en est un bon exemple.

    L’inclusion pour répondre aux grands enjeux de demain

    Les femmes françaises sont aujourd’hui plus connectées que les hommes[2]. Utilisatrices aujourd’hui, elles doivent devenir créatrices demain. Le potentiel de croissance qu’ouvre la féminisation de l’économie digitale est phénoménal. Songeons au manque endémique de développeurs qui pourrait être comblé par une ouverture accrue aux femmes : elles ne représenteraient aujourd’hui que 8,7% des codeurs.

    Renforcer le pouvoir des femmes face au numérique, c’est aussi favoriser la naissance d’initiatives innovantes propres à relever les grands enjeux d’avenir comme celui d’assurer une justice sociale et environnementale. Le fonds d’investissement Daphni s’est par exemple engagé à inscrire son action dans un schéma de justice sociale en réservant son soutien aux entreprises s’engageant concrètement pour une plus grande parité hommes/femmes ou des projets durables.

    L’inclusion des femmes doit être valorisée au-delà de l’accomplissement des objectifs chiffrés qui balisent le politiquement correct et le socialement responsable. L’apport des femmes en entreprises est tangible : il est porteur de plus d’innovation et par conséquent, de plus de croissance. Le secteur du digital doit être féminisé en priorité : le déséquilibre des genres y est flagrant, alors que le numérique est amené à prendre une part de plus en plus importante dans notre économie. Le digital infuse dans tous les pans de nos existences : en laissant les femmes s’en emparer, il peut devenir un véritable levier de changement économique, social et culturel.

    Virginie Degeorgis, Directrice générale Tessi France

    [1] McKinsey, A woman’s place is in the digital revolution, Août 2018

    [2] Etude Kantar 2019

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